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Page:Feydeau - Le mariage de Barillon, 1890.djvu/16

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Flamèche, de son air le plus aimable. — Merci. J’ai mon médecin.

Il remonte légèrement au fond à droite.

Brigot. — Assez !… (Gagnant la gauche, tout en conservant le 2.) Mais qu’est-ce qu’il fiche, mon neveu ? Je vous le demande. Où sont-ils ?…

Flamèche. — Mais puisque le mariage est pour midi !

Brigot. — Eh ! bien, il est onze heures !… Moi, je suis l’exactitude même. Je n’aime pas poser. J’arrive toujours une heure d’avance. Au bout d’une demi-heure, si on n’y est pas, je m’en vais.

Flamèche. — Vous avez dû manquer bien des rendez-vous ?

Brigot. — Quatre-vingt dix sur cent. On ne sait plus ce que c’est que l’exactitude !… Cet autre imbécile…

Flamèche. — Qui ?…

Brigot. — Mon neveu !… Il va se marier dans une heure. Il n’est même pas là ! Quand je me suis marié, moi, j’y étais deux mois d’avance ! Aussi, sept mois après mon mariage, j’étais père,

Topeau. — Ah ! vraiment, Madame ?…

Brigot, à Topeau,  — Et puis, je vous prie de ne pas vous mêler de mes affaires… (Topeau sort par le fond gauche.) Allons, allez le chercher !

Flamèche, allant à Brigot qui est à l’extrême gauche. — Qui ?