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Page:Feydeau - Le mariage de Barillon, 1890.djvu/23

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Patrice, passant au 2. — Oh ! je vous laisserai la corde, ça porte bonheur.

Brigot, n° 3. — Ah, çà ! qu’est-ce que vous nous chantez avec votre corde ?

Patrice. — Puisque l’ingrate m’oublie, quand on prononcera la sentence qui m’en sépare à jamais, je veux qu’on voie mon corps flotter dans l’espace.

Flamèche. — Eh bien ! ce sera gai.

Brigot. — Ah ! Je vois ce que c’est. Vous devez avoir des peines de cœur.

Patrice. — Ah ! oui, monsieur ! J’aime !

Flamèche. — Pauvre garçon !

Brigot, le faisant asseoir sur la banquette. — Allons, voyons ! racontez-moi ça ! Je suis un confesseur, moi ; un médecin, c’est un confesseur.

Patrice. — Vous êtes médecin ?…

Brigot, soulevant son chapeau. — Je suis vétérinaire. (À Flamèche qui s’est approché à la droite de Patrice.) Laissez-moi seul, vous, avec mon pénitent. (Flamèche, très ému, se retire par le fond gauche.) Eh ! bien, quoi donc, voyons !… Qu’est-ce qu’il y a ?

Patrice. — Ah ! monsieur, vous la verrez, n’est-ce pas ? Vous