Page:Feydeau - Le mariage de Barillon, 1890.djvu/40

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

Barillon, descendant vivement jusqu’au milieu des chaises, derrière la banquette. — Chut ! Ne criez pas !

Madame Jambart. — Mais enfin, qu’est-ce que vous avez ?

Barillon. — Hein ! non ! rien ! Ah ! je vous en prie, surtout ne m’appelez jamais Alfonso Dartagnac.

Madame Jambart. — Mais pourquoi voulez-vous que je vous appelle ainsi ?

Brigot. — Il est toqué !

Madame Jambart, s’asseyant à gauche sur la chaise où sont les épées laissées par Planturel et se relevant vivement. — Aïe ! (Prenant les épées.) Qu’est-ce que font ces épées dans la mairie ?

Flamèche, redescendant. — Ça ? c’est à M. le maire, parce qu’il a une affaire avec un monsieur (Cherchant.) Dar… Dar…

Barillon, vivement et enjambant la banquette. — Ça n’est pas moi !… ça n’est pas moi !

Tous. — Hein !

Flamèche. — je n’ai pas dit que c’était vous. Qu’est-ce qu’il a ? Il remonte sur l’estrade.

Barillon, ahuri et riant bêtement. — Non, rien… c’est drôle ! c’est drôle !

Brigot. — Il est fou !

Barillon, à part. — Vous verrez qu’avec ma veine ordinaire, je serai