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Page:Feydeau - Le mariage de Barillon, 1890.djvu/46

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Brigot. — Un coup ? Est-ce que je sais des coups ! Ah ! si, au fait, j’en ai connu un, moi, autrefois, attendez donc, comment était-ce ?

Planturel, qui a toujours son épée. — Ah ! monsieur, cherchez, dites-le moi !

Brigot. — Oui, voilà, on se place…

Planturel, lui indiquant l’épée sur la banquette. — Oui, prenez votre épée.

Brigot. — Non ! Ce n’est pas la peine.

Planturel. — Si, je comprendrai mieux.

Brigot, prenant l’épée. — Si vous voulez. Voilà !… On se place…

Planturel, croisant le fer avec Brigot. — Oui.

Brigot. — Une fois placé, on s’efface bien !

Planturel, s’effaçant. — Oui.

Brigot. — Et au commandement de « feu » !

Planturel restant en suspens. — Hein ? Comment, au commandement de « feu ! »

Brigot. — Oui !… Mon coup est au pistolet !

Planturel. — Mais alors, qu’est-ce que vous fichez avec votre épée ?