Page:Feydeau - Le mariage de Barillon, 1890.djvu/67

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Virginie. — Ah ! non, mon ami, non ! Je vous en prie ! assez sur ce thème-là !

Barillon. — Mais pardon ! j’ai le droit de vous parler ainsi. Vous êtes ma femme.

Virginie,  — Oui ? Eh bien ! attendez au moins que maman soit revenue de la mairie. Devant elle, vous pourrez me dire tout cela.

Barillon. — Mais jamais de la vie !

Virginie. — Comment ?

Barillon. — Mais je n’ai pas besoin de votre mère pour cela !

Virginie. — Si c’est légitime, ma mère a le droit d’entendre.

Barillon. — Mais non !… mais non !

Virginie. — Alors, puisque ce n’est pas légitime, j’ai le devoir de ne pas vous écouter.

Barillon. — Mais, sacrebleu !… si, c’est légitime !…

Virginie, s’asseyant sur la chaise de droite. — Oh ! ne jurez pas !

Barillon. — Non !… Enfin, je dis : si, c’est légitime, ce n’est pas une raison pour que votre mère… Il y a bien d’autres choses qui sont légitimes, et je vous prie de