Page:Feydeau - Le mariage de Barillon, 1890.djvu/74

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abusez de votre privilège pour marier les gens avec leur belle-mère !

Planturel. — Oui, ça, c’est convenu. C’est une erreur !

Barillon. — Une erreur ! Je la connais celle-là !… Il n’y a pas de danger que vous l’ayez mariée avec vous !

Madame Jambart. — Ah ! c’est blessant pour moi, ce que vous dites !

Madame Jambart. — Ah ! je m’en fiche un peu que ce soit blessant ! (À Planturel.) Mais vous allez voir… !

Planturel. — Oui, vous m’attaquerez devant les tribunaux ! Vous essaierez de faire casser le mariage !

Barillon. — Parfaitement !

Planturel. — D’abord, qu’est-ce qui vous dit qu’on le cassera, ce mariage ?

Barillon. — Comment ?

Planturel. — Eh ! oui, parbleu !… car en somme, quel est le coupable dans tout ça ?… C’est vous !

Barillon. — Moi ?

Planturel. — Oui !… Est-ce que vous n’étiez pas à la mairie comme moi ?… Est-ce que vous n’avez pas signé l’acte ?… Quand je vous ai posé les questions d’usage, est-ce que vous n’avez pas répondu "oui" ?