Page:Feydeau - Le mariage de Barillon, 1890.djvu/82

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Patrice, au fond du théâtre, tirant son mouchoir et l’agitant. — Je viens en parlementaire.

Madame Jambart. — Voyons, écoutez-le donc !

Barillon. — Eh ! bien, quoi ! qu’est-ce qu’il y a ?

Patrice, descendant en scène. — Ah ! monsieur, je viens de la mairie ; j’ai appris ce qui s’est passé.

Barillon. — Hein ! par qui ?

Patrice. — Par les garçons. Ça court la municipalité. Ah ! monsieur ; laissez-moi vous dire combien je regrette la scène inqualifiable de ce matin.

Barillon, digne. — Ah ! vraiment ?

Patrice. — J’ai été bien coupable, mais c’est l’amour qui m’avait rendu fou. Je vous fais toutes mes excuses.

Barillon. — C’est bien, monsieur, c’est bien !

Patrice. — Je viens vous dire que je fais des vœux pour votre bonheur.

Barillon, avec rage. — Ah !…

Madame Jambart. — Mais il est tout à fait gentil ce jeune homme !

Patrice, montrant Mme Jambart et passant son bras sur ses épaules. — Madame Jambart est une femme digne de vous,