Aller au contenu

Page:Feydeau - Le mariage de Barillon, 1890.djvu/93

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

Tous. —Quoi ? quoi ?

Madame Jambart. — Jambart ! Jambart est vivant.

Virginie et Patrice. — Hein ?

Barillon, suffoqué. — Jamb… ! Jamb… ! Jambart est… ! Qu’est-ce que vous dites ?

Madame Jambart. — Cette dépêche !… c’est de lui !… il revient ! ah ! Elle se trouve mal.

Barillon. — Ah !

Il tombe sur le canapé à côté de Mme Jambart.

Virginie. — Ah ! mon Dieu ! Ils se trouvent mal tous les deux ! (À Patrice.) Venez donc m’aider !

Patrice. — Oui.

Il va derrière le canapé entre Barillon et Mme jambart et frappe dans les mains de Barillon pendant que Virginie frappe dans celles de Mme Jambart. Mme Jambart et Barillon sont affalés de telle sorte, sur le canapé, que leurs genoux seuls se touchent, tandis que chacun a la tête aux extrémités du meuble.

Barillon et Madame Jambart, toujours en syncope, poussant un grand soupir. — Ah !

Dans un mouvement simultané, tous deux laissent retomber leur tête en avant, de façon à ce que la tête de Barillon arrive sur la poitrine de Mme Jambart.

Madame Jambart, à moitié évanouie. — Ah ! mes enfants ! mes enfants !… (Tout à coup, elle pousse un hurlement strident qui remet Barillon à lui-même.) Ah !