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Page:Feydeau - Les fiancés de Loches, 1888.djvu/106

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Alfred, même jeu

C'est pas la même chose ! Tu nous fais toujours dire ce qu'on ne dit pas !

Laure, s'avançant entre eux deux, en dansant

Je vous en prie ! ne vous disputez pas !

Alfred.

Eh ! c'est lui qui…

Gévaudan.

Non ! c'est le petit !… (Ils dansent ainsi quelque temps tous trois, en se chamaillant au son de la musique, puis éreintés ils s'effondrent sur leurs tabourets.) Ouf ! que j'ai chaud !

Saint-Galmier., à part

Comme la danse amène le calme dans leurs esprits ! (À Gévaudan, à Alfred et à Laure.) Ça va mieux, n'est-ce pas ?… Ça vous repose.

Gévaudan.

Ça repose ! Oui !… Ça repose en fatiguant !

Alfred et Laure Oh ! oui !… Ouf !

Saint-Galmier, au cornet à pistons.

Vous pouvez vous retirer !

Le mélodiste sort pendant que Plucheux et le gardien reportent la table et la chaise au fond et rangent les tabourets occupés par les Gévaudan.’'

Gévaudan, à Saint-Galmier

Dites donc !… au moins, vous ne nous en voulez pas de ce que je viens de vous dire ?

Saint-Galmier.

Comment donc ?

Gévaudan.

Eh bien ! puisque tout est rompu, nous n'avons plus qu'à prendre congé de vous… (Lui serrant la main.) Mon cher Saint-Galmier…