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Page:Feydeau - Les fiancés de Loches, 1888.djvu/16

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Séraphin, avec dédain.

Elle est si peu artiste, la police !… Mais dites donc, s'il vous vient des clients, ils se casseront le nez.

Plucheux.

J'ai tout prévu ! J'ai collé aussi ma bande sur la porte : "Pour l'agence adressez-vous au premier !…"

Séraphin.

Ici !

Plucheux.

Eh bien, oui ! De cette façon-là, je peux déjeuner tranquillement avec vous et faire mon service.

Séraphin.

Votre service ? Mais s'il n'y a plus d'agence, il n'y a plus de service !

Plucheux.

Mais c'est vrai ! Je suis sur le pavé !

Séraphin.

Dame !…

Plucheux.

Oh ! Séraphin ! Vous allez me tirer de là… Trouvez-moi une place !…

Séraphin.

Une place ! Levez-vous ? (Plucheux se lève ahuri.) Vous n'êtes plus mon collègue, vous êtes un solliciteur… Donnez-moi quatre francs…

Plucheux, les lui donnant.

Quels carottiers dans ces agences ! Les voilà !

Séraphin.

Merci ! J'ai votre affaire !… Savez-vous arroser ?

Plucheux.

Je viens de le prouver.

Séraphin.

Eh bien, je vous propose une place de doucheur…