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Page:Feydeau - Les fiancés de Loches, 1888.djvu/34

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Alfred.

En bloc ! Expédions !

Laure.

Seulement avec qui ? Nous aurions bien pu trouver à Loches.

Gévaudan.

Mais nous en sommes déjà tous les trois ! C'est assez de Lochards dans la famille.

Alfred.

Ça appauvrit le sang !

Gévaudan.

Et puis, moi, j'avais envie de me marier à Paris !… Je ne connaissais pas la ville…

Alfred.

Sans compter qu'on y est bien mieux approvisionné ! Il y a tant de débit !

Gévaudan.

Et du bon !… C'est réputé !… L'article de Paris… et puis nous avons lu notre journal. Tu te rappelles ce qu'il disait notre journal, à la quatrième page !… Laure !… donne la Petite France !

Laure, tirant un journal de sa poche.

La voilà !

Gévaudan, lisant.

"Plus de célibat ! Brillants mariages ! Fraîche noblesse, bonheur garanti 3, 6, 9. Grand choix de maris et de femmes avec ou sans tache, occasions exceptionnelles. S'adresser à l'agence Mandrin et Cie, 7, rue Vide Gousset, Paris." Il n'y avait pas à hésiter, nous avons pris le premier train, et nous voilà.

Laure, avec émotion.

Alors, vraiment, tu crois que je suis faite pour le mariage.