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Page:Feydeau - On purge bébé !, 1910.djvu/90

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Julie

Eh ! bien, il a dit : « Ta gueule ! » Quoi ? c’est français !

Follavoine, indigné.

Oh !

Julie, à Toto en l’embrassant.

Mon pauvre chéri, va !

Elle l’emmène au canapé sur lequel elle s’assied.
Follavoine, remontant à son bureau.

Ah ! non, zut ! alors ! zut !

Il s’assied avec humeur.
Julie, à Toto qu’elle tient enserré dans son bras droit. Le caressant de sa joue contre sa joue.

Va, ton père est un méchant ! heureusement, ta maman est là !

Follavoine, furieux.

C’est ça ! voilà ! Mets-lui bien ces idées-là dans la tête !

Julie, prenant de la main droite le verre plein qui est sur la petite table et se le passant dans la main gauche.

Mais, absolument !… Maltraite ce petit qui n’est déjà pas bien !

Follavoine, tournant son fauteuil presque dos à la table, comme un homme qui affecte de se détacher de ce qui se passe.

Dorénavant, tu sais, tu t’adresseras à qui tu voudras !

Julie, bourrue.

Oui, oh ! (À Toto, se faisant aussitôt très douce tout en présentant le verre à ses lèvres.) Prends ta purgation, mon chéri !