Page:Feydeau - Tailleur pour dames.djvu/47

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Étienne.

Oh ! respirez !… pourvu que vous restiez le nez et la bouche dans l’eau ! Voilà tout ; et ça guérit… radicalement.

Aubin.

Eh bien ! j’aime mieux autre chose ! Tenez, regardez ma langue… qu’en pensez-vous ?

Il s’assied à gauche (no 2.)
Étienne, s’asseyant à côté de lui (no 1.)

Peuh ! la mienne est plus longue.

Il tire la langue.
Aubin.

Hein !

Étienne.

Et puis la vôtre est ronde et la mienne est pointue.

Il tire de nouveau la langue.
Aubin.

Ah ! çà, docteur !…

Étienne.

Je ne suis pas le docteur.

Aubin, se levant.

Pas docteur !

Étienne, se levant également.

Mais c’est tout comme !… je suis son domestique.

Aubin.

Un domestique !… et vous conversez avec moi ?…

Étienne.

Oh ! je ne suis pas fier !… et puis je n’ai rien à faire.

Aubin.

Mais alors, à qui ai-je donné mon paletot ?

Il remonte vers le fond.