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Scène II
SUZANNE, MOULINEAUX.
Suzanne, entrant du fond.
C’est moi.
Moulineaux.
Suzanne !
Suzanne, voulant refermer la porte.
Tiens ! ça ne ferme pas.
Moulineaux, qui est remonté au-devant de Suzanne.
Ca ne fait rien. Je vais mettre une chaise contre la porte.
Il place la chaise.
Suzanne.
On peut entrer, il n’y a pas de danger ?
Moulineaux, redescendant avec elle.
Quel danger voulez-vous ?
Suzanne.
Ah ! c’est que si on nous voyait… Je serais bien coupable !
Moulineaux.
Charmante morale ! (Haut.) Nous sommes absolument seuls, ma Suzanne. Venez là, près de moi. (Il s’assied sur le canapé et lui prend les deux mains.) Ne tremblez donc pas ainsi !
Suzanne[1].
Oh ! ça passera. Mon mari, qui a été soldat… dans la réserve de l’administration, dit que les plus braves tremblent toujours au premier feu… et puis ça passe !
- ↑ M. 1 — S. 2.