Page:Feydeau - Théâtre complet, volume 6, 1948.djvu/106

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deux hommes se ressemblent à ce point. (Profond.) Cependant… Lesurques… (Haut.) Vous avez raison, Monsieur, et il y a un moyen de contrôler votre dire.

Il va à la porte de droite, deuxième plan.

Saint-Florimond. — Qu’est-ce qu’il va faire ?…

Scène XII

Les Mêmes, puis le Prince

Camaret, appelant. — Planton !…

Le prince paraît à la porte de droite, deuxième plan.

Le Prince, restant sur le pas de la porte en faisant le salut militaire, apercevant Saint-Florimond. — Champignol !…

Camaret. — Là ! vous voyez ! Je ne lui fais pas dire ! (Au prince.) Planton, vous allez courir au cantonnement et dire qu’on m’envoie le soldat Champignol, puni de prison.

Saint-Florimond. — Hein !…

Le Prince, ahuri. — Le soldat Champignol !

Camaret. — Oui ! ne cherchez pas !… Je comprends votre étonnement, mais faites ce que je vous dis !

Le Prince. — Bien mon capitaine. (À part, sortant par le fond.) Il devient fou le capitaine, il devient fou !

Camaret. — De cette façon, Monsieur, nous saurons la vérité.

Saint-Florimond, — Oui, mon capitaine. (à part.) Ah ! mon Dieu, on va amener le mari ! on va amener le mari !

Camaret. — Persistez-vous à dire que vous n’êtes pas M. Champignol ?

Saint-Florimond. — Absolument !

Scène XIII

Les Mêmes, Charlotte, puis Singleton, et Mauricette, puis Chamel, puis Angèle

Charlotte, entrant de droite, troisième plan avec un plateau et apercevant Saint-Florimond. — Tiens ! Monsieur Champignol !

Camaret. — Tenez ! tenez ! votre bonne elle-même ! la bonne qui a été à votre service !

Saint-Florimond. — Ah ! la bonne, est-ce qu’elle sait, la bonne !

Charlotte, passant devant Camaret et allant au n° 2. — Et ça va bien, monsieur Champignol ?

Saint-Florimond, la repoussant et la faisant passer au n° 1. — Fichez-moi la paix, vous !

Charlotte remonte et sort par le fond pendant ce qui suit.

Singleton, entrant de droite, premier plan avec Mauricette. — Tiens ! Champignol !