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Page:Feydeau - Théâtre complet, volume 8, 1948.djvu/183

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Acte III

Un salon chez les Slovtichine. Le décor est construit de façon à épouser la forme du précédent et pouvoir s’y enchâsser rapidement. Il présente donc l’aspect d’une pièce principale avec une baie au fond droit, soit, à gauche, suivant le mouvement de la loggia du 2e acte. Un pan de mur avec porte donnant sur les appartements de Constantin Slovitchine (le battant gauche de la porte est fixe) puis, formant coude à angle droit, un pan de mur face au public avec au centre une cheminée surmontée de sa glace : Nouveau coude du mur perpendiculaire au dernier et parallèle au premier, au centre duquel une porte donnant sur l’antichambre au fond de laquelle, visible au public, est la porte d’entrée praticable et donnant sur l’escalier (cette porte est munie d’une vraie serrure et d’une chaîne de sûreté non accrochée au lever du rideau…) Côté droit de la scène, au 1er plan, porte à deux battants ; 2e plan, dans la baie, une fenêtre dont les rideaux sont fermés ; sur la cheminée, sa garniture, et deux photographies encadrées, dont l’une représente un homme et une femme en tenue de mariés. Devant la cheminée, de chaque côté, un fauteuil ; devant celui de droite, un tabouret de pied. A droite de la scène, une table ; sur la table un buvard, un encrier, des petits bibelots, un paquet de lettres et de journaux. Toutes les portes sont munies de vraies serrures et ont un battant fixe.

Scène I

Arnold, La Duchesse

Au lever du rideau la scène est vide et dans l’obscurité. La porte donnant sur le vestibule est ouverte à deux battants. On entend un bruit de voix derrière la porte d’entrée.

Voix d’Arnold, dominant l’autre voix. — Mais oui, mais attendez-donc, il faut bien que je trouve le trou de la serrure !… (Bruit de clé.) Là !…

La porte s’ouvre, La Duchesse entre en trombe suivie d’Arnold, tenant d’une main une allumette "cinq minutes", de l’autre son parapluie mouillé. Tous deux sont trempés.