Page:Feydeau - Théâtre complet, volume 9, 1948.djvu/109

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Ensemble

Les Conjurés, prêtant serment.

Sept, neuf, vingt-sept, quarante
Dix, deux, huit, quatre, un, trente,
Trois, huit, dix, neuf, zéro,
Vingt, dix, deux, sept, neuf, seize,
Six, cent, mille, onze, un, treize,
Neuf, trois, huit, huit, dito.

Follentin.

Mon Dieu cet air qu’on chante !
Ceux que j’ai dans le dos !

Les deux Femmes.

Quoi ? quoi ?

Follentin.

Ne t’en déplaise,
Ce sont des Huguenots.

Les deux Femmes.

Des Huguenots ! des Huguenots !

Follentin.

Oui, nous tombons, ma chère,
Ah ! la fameuse affaire !
En plein dans leurs complots.
Que c’est épouvantable !
Que c’est donc effrayant
De se sentir à table
Au-dessus d’un volcan !

Ensemble

Coconas.

Le vin est délectable
Et pétille en sortant,
S’épandant sur la table
En lave de volcan !

Tous les trois.

Que c’est épouvantable !
Que c’est donc effrayant
De se sentir à table.
Au-dessus d’un volcan.

Marthe, indiquant La Hurière assis sur un baril et nettoyant une arquebuse. — Eh là !… Eh là !…

Madame Follentin. — Plaît-il ?… Plaît-il ?…

Marthe.

Et là sur son baril
Le patron qui s’amuse,
À moins que je m’abuse
À fourbir son fusil.