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Page:Feydeau - Théâtre complet, volume 9, 1948.djvu/118

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Margot. — Je t’aime, je t’aime, je t’aime, je t’aime !

Follentin, (avec transport).

Elle m’aime !
(Changeant de ton).
Oh ! tout de même,
Si j’avais pu me douter,
J’aurais pas fait dire à ma femme de monter !

Margot.

Aimons-nous ! aimons-nous ! aimons-nous ! ma chère âme !

Ensemble.

Aimons-nous ! aimons-nous ! profitons des instants !

Margot.

Tout semble ici protéger notre flamme,
Demain peut-être, il ne sera plus temps.

Ensemble.

L’amour, l’amour, voilà l’amour qui passe.
Profitons-en car l’amour est pressé.
Et s’il s’en va, tout s’effondre et tout casse,
Tout est fini ! Crac ! l’amour est passé.

Margot. — Amour, pssit, pssit !

Follentin. — Amour, pssit, pssit !

Ensemble.

Amour, de grâce !
Chez nous viens-t-en, petit, ne dis pas non !

Margot.

Amour !
(bruits de baisers)
Bssi ! Bssi !

Follentin.

Amour bssé ! bssé !

Ensemble.

Vois, l’on s’embrasse,
Nos cœurs unis t’ont préparé ta place
Bssé ! bssé ! bssé ! bssé ! bssé ! bssé ! bssé !
Amour d’amour, mon petit Cupidon,
Viens donc, chez nous, on sera bien mignon.
L’amour, l’amour, voilà l’amour qui passe,
etc…, etc… etc…