Page:Feydeau - Théâtre complet, volume 9, 1948.djvu/168

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Louis XV.

Pour ma Bécu, j’ai de l’amour !
Bécu.

Pour moi
quelle grandeur subite !

Pompadour.

Tout mon pauvre
cœur s’en dépite !

Follentin.

J’aime la Pom, j’aime la Pompadour !

Bécu.

Autant que la Reine,
La faveur du Roi,
Me fait souveraine,
Favorite ! moi !


Follentin.

Embrasse-moi !
Embrasse-moi !

Louis XV.

Embrasse-moi !
Embrasse-moi !

Pompadour.

Pour moi quelle peine !
Une autre que moi,
Règne en Souveraine
Sur le cœur du Roi.


Follentin.

Embrasse-moi (bis)
Mon Dieu, quelle veine !
La Pompadour, moi !
Je prends,
quelle aubaine !
La suite du Roi !
Embrasse-moi (bis)

Louis XV.

Embrasse-moi ! (bis)
Le sort qui t’amène,
Soit béni, ma foi !
Ce baiser t’enchaîne
À l’amour du Roi.
Embrasse-moi ! (bis)

Bécu.

Favorite !
moi ! Favorite !

Pompadour.

Favorite !
Elle est favorite !

Louis XV.

Pour ma Bécu, j’ai de l’amour.
Bécu.

Pour moi,
quelle grandeur subite !

Pompadour.

Tout mon pauvre
cœur s’en dépite !

Follentin.

J’aime la Pom, j’aime la Pompadour.

Ensemble.

Partie carrée ! Partie carrée !
Etc., etc., etc.

Louis XV, embrassant Jeanne. — Ma petite Bécu ! Ma petite Bécu !