Ça y est ! Ça y est !
C’est fait ! C’est fait !
Follentin. — Quelle décadence ! Quelle décadence ! Alors, voilà où nous en sommes à cette époque-là ?
Madame Follentin. — Mais je ne trouve pas ça si mal, puisque c’est nous qui en bénéficions, n’est-ce pas, Marthe ?
Marthe. — Oui, maman !
Follentin. — Naturellement ! Tu es contente, toi ?
Madame Follentin. — Évidemment ! Nous avons été assez longtemps sous le boisseau ! C’est bien votre tour.
Gabriel. — Qu’est-ce que vous voulez, M. Follentin, il faut bien se faire une raison.
Scène VIII
Les Follentin. — Qu’est-ce que c’est que ça ?
Gabriel. — Mais je ne sais pas !… Je ne connais pas ça !
Madame Follentin. — On fait des ballets en plein air ?
Les Mannequins, se rassemblant après leur pas sur le devant de la scène et tous en chœur, parlé : La toilette… complète… 39 francs… « au beau jardinier ! »
Follentin. — Ah ! C’est des mannequins réclame !
Gabriel. — C’est bête ! J’aurais dû m’en douter.
Madame Follentin. — « Au beau jardinier !… » mais voilà notre affaire.
Marthe. — Mais oui, maman !
Madame Follentin. — Nous qui avons à nous nipper des pieds à la tête ! Où est-ce ? Où est-ce, ce beau jardinier ?
Gabriel. — Si vous voulez venir avec moi ?
Follentin. — C’est ça ! C’est ça ! pendant ce temps-là je vais m’inquiéter d’un tailleur pour moi.
Gabriel. — Allez !
Madame Follentin. — C’est ça, allons !