De l’espoir ?… Ah ! taisez-vous, Catulle !… si mon mari vous entendait…
Ah ! cela lui serait bien égal !… nous sommes très bien ensemble. (Avec feu.) Ah ! Laurence ! Combien nous allons nous aimer, à présent !… nous nous verrons souvent ! Tenez ! voulez-vous aller demain au Palais-Royal avec moi, dites ?
Mais vous êtes fou !…
Ne refusez pas,… c’est moi qui offre. Ah ! Laurence, Laurence, que je suis content ! et comme les élèves m’envieront au collège quand ils sauront ma bonne fortune.
Malheureux ! qu’est-ce que vous dites ?
Ah ! vous pensez bien que je vais leur raconter tout cela. Et c’est cela qui enfoncera Badingeard (Il lui prend la main.) Ah ! ma cousine, je vous aime !… je vous aime !… Laissez votre main dans ma main, laissez-moi vous presser sur mon cœur.
Ah ! taisez-vous, Catulle, vous m’entendez ? Catulle, je vous défends…
Non, non, je ne me tairai jamais !… Je vous aime.
Ah ! qu’elle imprudence j’ai faite.
Je veux m’enivrer de vos regards, de vos sourires ; votre voix m’enchante ! Tout en vous me charme et me séduit ! et je vous trouve belle !
Ah ! mon Dieu !… (Très digne.) Mais Monsieur ! Mais vous me faites une déclaration ?