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Page:Feydeau - Un bain de ménage, 1889.djvu/34

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Cocarel.

Ah ! à d’autres, Madame.

Catulle.

Comment ?… Mais… Sosthène !…

Cocarel, bas et vivement.

Chut ! tais-toi… C’est un stratagème.

Laurence.

Voyons, mon ami,… écoute-moi,… je vais tout te dire. Voyons,… Soso…

Cocarel.

Il n’y a pas de Soso !… Ainsi, voilà tout ce que vous trouvez pour votre défense : « Voyons Soso ».

Catulle.

Ah ça !… qu’est-ce qu’il raconte ?

Cocarel.

Savez-vous bien que je puis vous traîner devant les tribunaux ?… Je pourrais vous tuer même tous les deux. Le Code m’en donne le droit,… car votre cas est prévu. Oui, Madame. (À Catulle.) Oui, Monsieur. Lisez le Code pénal, article 300 je ne sais pas combien. Ma femme vous donnera le numéro, sa mère le lui a appris.

Laurence.

Ah ! mon Dieu, Sosthène !…

Cocarel.

Oui, je pourrais tout cela ; mais ce serait causer un scandale que je redoute… (À Catulle.) Monsieur, vous savez ce qu’il vous reste à faire.

Laurence.

Hein !

Catulle, ahuri.

Comment ?

Cocarel, bas.

Tais-toi donc ! Je te dis que c’est pour rire. (Haut.) Demain, Monsieur, au petit jour, au bois de Vincennes…

Laurence.

Ah ! Dieu du ciel ! il veut se battre avec cet enfant ! il