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Page:Feydeau - Un fil à la patte, 1903.djvu/258

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fluence du courant d’air causé par la fenêtre qui s’ouvre brusquement. Pour cela, deux fils de rappel, aboutissant au même point derrière le décor (coin droit du fond du cabinet de toilette) de façon à pouvoir être conduits à la coulisse par une même personne. Le premier partant du centre intérieur de la porte (de sorte qu’il n’a qu’à être maintenu tendu à la sortie de Bois-d’Enghien sur le palier pour empêcher le battant de retomber). Le second partant de la fenêtre, côté extérieur, et fixé à un ressort qui empêche la fenêtre de s’ouvrir. Le reste n’est plus qu’une réplique à prendre. Quand Bois-d’Enghien, alors à l’extrémité droite du palier, a posé son pistolet sur le tabouret et au moment même où il dit en se retournant pour entrer chez lui : « Enfin, je vais avoir la paix maintenant », la personne qui conduit les fils, simultanément tire sur le fil de la fenêtre (ce qui fait déclencher le ressort, et la fenêtre munie intérieurement de ressorts en caoutchouc, et dont l’espagnolette est pendante — s’ouvre brusquement) et lâche le fil de la porte (et le battant se referme naturellement, juste à temps pour retomber sur le nez de Bois-d’Enghien).

Autre conseil pour le premier acte. — Comme souvent la carte mise par Bouzin dans le bouquet est difficile à trouver, il vaut mieux en placer une d’avance sur le piano, que l’artiste chargé du rôle de Chenneviette aura l’air de tirer du bouquet au moment voulu. De même pour l’écrin contenant la bague ; au lieu de le mettre dans le bouquet, qu’il soit sur la cheminée, d’où Lucette le rapportera, comme si elle venait de le trouver dans les fleurs.