Page:Feydeau - Un fil à la patte, 1903.djvu/67

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Lucette, assise à sa gauche.

Que je suis heureuse de te revoir, là ! Je n’en crois pas mes yeux ! Vilain ! si tu savais le chagrin que tu m’as fait ! J’ai cru que c’était fini, nous deux !

Bois-d’Enghien, protestant hypocritement.

Oh ! « fini » !

Lucette, avec transport.

Enfin, je te r’ai ! Dis-moi que je r’ai ?

Bois-d’Enghien, avec complaisance.

Tu me r’as !

Lucette, les yeux dans les yeux.

Et que ça ne finira jamais ?

Bois-d’Enghien, même jeu.

Jamais !

Lucette, dans un élan de passion, lui saisissant la tête et la couchant sur sa poitrine.

Oh ! mon nan-nan !

Bois-d’Enghien

Oh ! ma Lulu !

(Lucette couche sa tête en se faisant un oreiller de ses deux bras sur la hanche de Bois-d’Enghien qui se trouve étendu sur ses genoux, de côté et très mal.)

Bois-d’Enghien, à part.

C’est pas ça du tout ! C’est pas ça du tout ! Je suis mal embarqué !…