Page:Feydeau - Un fil à la patte, 1903.djvu/83

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Le Général, avec un geste pour la rassurer.

Eh ! oui ! tout ça, porqué yo lo souis venou en France por achéter por moun gouvernement deusse courrassés, troiss croisseurs et cinq tourpilleurs.

Lucette, ne saisissant pas le rapport.

Eh bien ?

Le Général.

Buéno ! yo les ai perdous au pacarat.

Lucette.

Perdus au baccarat !… (Sur une ton de reproche.) Oh ! Et comment avez-vous fait ?

Le Général, avec la plus naïve inconscience.

Yo l’ai pas ou de la chance ; voilà !… au pacarat c’est touchours le même : quand yo l’ai houit, il a nef ! et porqué ça, yo l’ai perdou beaucoup de l’archent.

Lucette, s’asseyant à droite de la table.

C’est mal, ça, Général.

Le Général, sur un ton dégagé.

Basta, rienne pour moi ! yo l’ai touchours assez peaucoup, porqué yo pouisse la mettre à la disposition de usted.

Lucette.

À ma disposition ?