Page:Feydeau - Un fil à la patte, 1903.djvu/91

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de grand seigneur.) C’est oun bâcatil ! (Revenant à elle.) Et yo me permets d’apporter la bracélette qu’elle va avec. (Il offre un autre écrin qu’il tire de la poche d’un des pans de sa redingote.)

Lucette, prenant l’écrin.

Ah ! Général, vraiment vous me comblez ! mais qu’est-ce que j’ai pu faire pour mériter ?…

Le Général, très simple.

Yo vous s’aime ! voilà !

Lucette.

Vous m’aimez ? (Avec un soupir.) Ah ! Général, pourquoi faut-il que cela soit…?

Le Général, avec une logique sans réplique.

Porqué céla est.

Lucette.

Non, non, ne dites pas ça !

Le Général, froidement décidé.

Yo lo disse !

Lucette, lui tendant l’écrin qu’il vient de lui donner.

Alors, Général, remportez ces présents que je n’ai pas le droit d’accepter !

Le Général, repoussant l’écrin et haletant.

Porqué ? Porqué ?

Lucette.

Parce que je ne peux pas vous aimer !