Page:Feydeau Occupe toi d Amelie.djvu/59

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ÉTIENNE, comme preuve de ce qu’il avance.

Je suis son confident, comme il est le mien. Et le seul fait qu’Amélie est mon amie, suffit pour que…

IRÈNE, le couvant des yeux.

Vous êtes son confident !

ÉTIENNE.

Toutes ses pensées, il me les confie.

IRÈNE, radieuse.

Mais alors… vous me connaissez…

ÉTIENNE, interloqué, avec hésitation.

Moi ?… Mais… non, madame !

IRÈNE, navrée.

Ah ?… Oh ! Il ne m’aime donc pas alors ?

ÉTIENNE.

Pourquoi donc ?

IRÈNE.

Mais qu’il n’a pas éprouvé le besoin… !

ÉTIENNE.

Mais ce n’est pas ça, madame ! mais son devoir de galant homme…

IRÈNE.

Justement ! Quand on aime vraiment, il y a au-dessus du devoir de galant homme, le besoin d’avoir un confident pour parler de l’être qu’on aime. Mais moi, monsieur ! moi, madame ! j’ai une amie qui a un caractère