Page:Feydeau Occupe toi d Amelie.djvu/61

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IRÈNE, la lorgnant avec son face-à-main.

Ah ! mais alors, c’était bien ça ! Je ne me trompais pas : Amélie !

AMÉLIE, achevant sur le même ton qu’Irène.

Pochet !

IRÈNE, de même.

Mon ancienne femme de chambre.

AMÉLIE, avec une révérence.

Elle-même.

IRÈNE, sur un ton de compassion.

Oh ! ma pauvre enfant !

ÉTIENNE, qui s’est rapproché d’Amélie. Avec une légère tape sur le bras.

Tu as été femme de chambre, toi !

AMÉLIE, se retournant vers Étienne.

Ah ! zut ! Je ne pensais plus que t’étais là !
(À Irène, en se mettant la main sur la bouche.) Oh ! pardon, madame !

IRÈNE.

Quoi ?

AMÉLIE, gentiment confuse.

J’ai dit : « Zut ! »

IRÈNE, avec un geste d’insouciance.

Oh !… (La considérant à travers son face-à-main.) Comment, c’est vous !… Oh ! il me semblait bien ! seulement j’hésitais, n’est-ce pas ?… Ce changement de situation !… Ce cadre tout autre !…