Page:Feydeau Occupe toi d Amelie.djvu/69

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je suis heureuse !… Je suis si dévouée à madame !

Elle gagne la droite pour aller prendre près du canapé la chaise qu’elle remonte pendant ce qui suit à sa place primitive contre le piano.
IRÈNE, souriant.

Oui ?

ÉTIENNE, à Irène, près de laquelle il est descendu.

Pourquoi est-ce toujours quand ils ne sont plus à votre service que les domestiques commencent à vous être dévoués !

AMÉLIE, qui est en train de reporter la chaise.

Oh ! comme c’est gentil ce que tu dis là !

IRÈNE, souriant.

Oh ! Il y a un peu de vrai ! (À Étienne.) Mais, si je ne me trompe, monsieur, vous devez être…

AMÉLIE, qui est près du piano.

Mon ami.

IRÈNE, s’inclinant légèrement.

Oui, ça… ! (À Étienne, tandis qu’Amélie redescend (3)) Non, mais… — le confident et le meilleur ami de Marcel… — Vous êtes monsieur Étienne de Milledieu.

ÉTIENNE (2), un peu au-dessus d’Irène.

Aha ! je vois qu’il vous a parlé de moi.

IRÈNE, tournée du côté d’Étienne, par conséquent presque dos au public.

Et pas en mal, je vous assure !… (Lorgnant Étienne