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l’ordre suivant : 1o la solution du problême moral ou l’image de la divinité ; 2o la vie, mais la vie éternelle comme moyen pour cette solution ; elle est sans aucun prix si elle n’est elle-même ce moyen ; 3o la liberté, comme la condition unique et exclusive qui permet que la vie soit le moyen d’atteindre ce but ; la liberté seule donne à la vie sa valeur réelle.

Il faut encore remarquer que si la vie est vraiment libre et dégagée de tout autre mobile, elle sera réellement un moyen pour arriver à tout ce qui est moral, sans aucune coopération dépendante du libre arbitre. La liberté doit être conquise par la liberté ; la liberté est le plus grand bien qui dépende de la liberté, elle est le but suprême offert à l’homme pendant la vie.

Celui qui est convaincu de cette vérité, qui par bien, entend ce que l’on doit acquérir par la liberté, ce qui se présente comme le but à atteindre, celui-là, doit avouer que la liberté est le bien le plus grand. Toute autre chose n’est qu’un moyen pour cela, elle est bonne, si elle est un moyen d’y parvenir, mauvaise, si elle est un obstacle. Ainsi, la vie temporelle n’a de prix qu’autant qu’elle est libre ; elle n’en a aucun, elle est même un mal et un tourment, si elle ne peut être libre. L’unique but de cette vie est donc d’a-