Page:Fiel - Armelle devant son vainqueur, paru dans l'Ouest-Éclair du 3 septembre au 10 octobre 1937.djvu/110

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— Hum ! toussota le marquis, voilà un fâcheux penchant pour une chanoinesse… telle que la conçoit sa tante du moins.

— Une chanoinesse ? répéta Armelle interrogativement. Ses yeux étaient si candides, son étonnement si profond que Gontran et M. de Saint-Armel ne purent s’empêcher de rire.

Mlle de Saint-Armel aînée devint rouge de dépit et elle dit à sa nièce :

— J’ai cru pouvoir renseigner Monsieur sur nos intentions… Tu seras chanoinesse, tu iras aux offices où tu chanteras… Tu seras demoiselle toute ta vie, mais tu auras droit au titre de Madame…

Armelle baissa les paupières, tandis qu’une onde rose couvrait son visage.

Gontran la contemplait avidement, tandis que son oncle, un pli narquois aux lèvres, les regardait tous deux.

Il pensait : « Mon Dieu ! Que ma petite-nièce est donc délicieuse et comme ce cher Solvit attend d’elle un