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La pièce n’était meublée que d’un orchestre et de chaises.

À l’entrée, M. et Mme Belgeard accueillaient leurs hôtes.

Puis, Armelle crut être transportée dans un rêve, en voyant, près de la préfète, Gontran Solvit, avec, à ses côtés, une jeune fille blonde…

Elle n’eut pas le temps de penser à quoi que ce fût, que MMe Belgeard présentait son fils :

— Gontran de Rollicourt, et ma fille, Nicole Belgeard…

Alors que le marquis souriait, en serrant des mains joyeusement, comme à des personnes connues, Mlle de Saint-Armel, coulée par la surprise, regardait son frère :

— Quoi ? murmura-t-elle, qu’entends, je ? Rollicourt ?

— Nous vous expliquerons tout cela, chère mademoiselle, reprit aimablement Mme Belgeard, nous vous connaissons déjà, grâce à Gontran. Sitôt que nos invités seront arrivés, nous nous ménagerons un petit aparté…

Mme Belgeard n’en dit pas plus. Accaparée par de nouveaux arrivants, elle s’occupait d’eux, tandis que Mlle de Saint-Armel, comme un automate,