Page:Fiel - Armelle devant son vainqueur, paru dans l'Ouest-Éclair du 3 septembre au 10 octobre 1937.djvu/228

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au courant et m’a encouragé à vous rendre visite.

Armelle était heureuse de ce dénouement imprévu et ne fut pas peu surprise d’entendre que le marquis n’ignorait rien sur celui qui l’appelait toujours sa chère fiancée.

— Quant à la promesse que vous avez faite à votre tante, nous saurons, je le souhaite, vous relever de ce serment cruel pour moi…

— Oh ! interrompit Armelle, rose d’émotion, ma chère tante est tout à fait consentante maintenant.

Et la jeune fille relata la scène qui avait eu lieu l’heure précédente dans le vieil hôtel familial.

Gontran fut touché des remords de Mlle de Saint-Armel et joyeux de penser qu’il ne serait pas obsédé par la pensée de devoir son succès au prestige de son nom.

— Tout est donc bien, s’écria-t-il… il m’aurait été pénible, de la part de votre tante, de nous faire souffrir tous les deux.

Après quelques minutes de conversation, où l’accord s’accentua encore entre les trois jeunes gens, Gontran s’excusa près d’Armelle en disant :