Page:Fiel - Armelle devant son vainqueur, paru dans l'Ouest-Éclair du 3 septembre au 10 octobre 1937.djvu/62

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— Je crois que nous n’avons pas à chercher. Armelle de Saint-Armel est de notre âge, et elle s’ennuie entre son vieil oncle et sa tante vieillissante, dit Robert, qui vit juste, soudain.

— Je suppose, reprit Louise en riant, que si Mlle de Saint-Armel aînée connaissait nos séances de peinture à seule fin de voir de plus près un beau jeune homme, elle nous retirerait sa confiance.

— C’est possible, opina Cécile gaîment.

— Et maintenant, nous allons conspuer Émile Gatolat ?

— C’est l’instant ou jamais. Nous sommes sacrées du moment que nous fréquentons la famille de Saint-Armel.

Les trois jeunes filles, pleines d’entrain, s’acheminèrent vers le musée.

Mais en entrant dans la salle, leur gaîté tomba : le peintre n’était pas à son poste.

— Il a eu peur ! s’écria Louise.