Page:Fiel - Armelle devant son vainqueur, paru dans l'Ouest-Éclair du 3 septembre au 10 octobre 1937.djvu/80

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Elles sortirent du jardin merveilleux avec une véritable moisson dans les bras.

Mlle de Saint-Armel aînée était venue les rechercher. Elle les vit gaies, animées et elle n’aurait jamais pu deviner le drame qui avait traversé le cœur de sa nièce pour y laisser une empreinte ineffaçable.

Quand les trois amies se retrouvèrent seules. Louise s’écria :

— Avez-vous compris ce qui s’est passé ?

— Je me creuse la tête pour me l’expliquer, murmura Roberte.

— Moi, déclara Cécile, je suis persuadée qu’Émile Gatolat a reçu le coup de foudre. mais qu’Armelle de Saint-Armel le dédaigne.

— Pourquoi s’adresser à elle, aussi ! s’écria Louise, lui, un artiste, un homme qui ne sera jamais à son foyer !

— Le cœur n’a pas de ces raisons, dit Cécile.