Rapide, sa mère l’avait saisi tout en parlant, et tremblant de frayeur, le déposait à terre.
— Tu n’as donc pas pensé que tu pouvais tomber et te tuer ?
— Eh ! bien… eh ! bien, et Jésus ? Et mon ange gardien ? Ils ne m’auraient pas aidé ?
— Mais tu étais en état de péché de désobéissance !
— Tu m’as donc défendu de descendre par la fenêtre ?
Mme Bompel se mordit la langue, mais elle eut la présence d’esprit de répondre :
— Ne t’ai-je pas interdit de sortir sans ma permission ?
— C’est vrai, convint Nil, baissant la tête, je n’y ai plus pensé…
Durant quelques minutes, il resta muet de confusion, puis il demanda :
— Et alors… le Petit Jésus, que va-t-il se figurer sur moi ?
— C’est ce qui me tourmente.
— Tu conviendras, maman, que c’est tout de même un peu gênant qu’il sache tout !
— Ce n’est gênant que pour les petits garçons qui agissent mal, répondit Mme Bompel sévèrement.
— Je suis pourtant bien gentil, murmura Nil pensivement, mais de temps à autre, j’ai une idée qui est mauvaise. Crois-tu que je serai pardonné ?
— Si tu dis un acte de contrition bien sincère…
— Oh ! tout de suite !
Ainsi se terminaient les incartades de Nil.
Un jour, sa maman lui dit :