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marthe fiel

— Bien sûr !

Nil effectua cette besogne avec la conscience qu’il apportait à toutes choses.

Ensuite, il s’occupa de son mieux, se retenant de chanter comme il en avait l’habitude, de façon à faire un sacrifice.

La journée se passa dans des distractions austères. Il apprit ses leçons pour le lendemain, recopia ses devoirs et ne taquina pas son frère.

Ses parents n’eurent que des compliments à lui faire, le soir, quand il les embrassa en se couchant.

— Je suis aussi assez content, répondit-il, mais cela a été dur. Je vous avouerai que la vie n’a pas été amusante pour moi, aujourd’hui, mais j’ai été soutenu par l’espoir d’avoir une meilleure place Là-Haut…


III


Les classes sérieuses allaient commencer. Nil avait sept ans, et au mois d’octobre, il entra en 9e.

Tout de suite, il critiqua son professeur qui était un jeune homme mince, à l’air effacé. Nil le trouvait trop grand.

— Cela n’a aucune importance qu’il soit grand, lui dit sa mère.

— C’est très ennuyeux, répliqua Nil, parce qu’on est obligé de trop lever la tête pour lui parler.

C’était là une objection à considérer et Mme Bompel l’admit sans sourire.

Nil ne se montrait pas très bon élève, non pas qu’il fût paresseux, mais le tour de son humour inconscient