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l’élève bompel

— Bonjour, monsieur… Ah ! c’est le jeune Nil Bompel… et son père sans doute ?

— Lui-même, madame. Mon fils désire parler au vôtre.

— C’est facile, monsieur… Il est dans sa chambre en train de faire ses devoirs. Je vais l’appeler.

— Je crois que Nil préférerait le voir dans sa chambre.

— Bon… Alors, monsieur, voulez-vous entrer au salon pendant que je conduirai Nil.

Mme Legrise précéda le jeune Bompel et ouvrant une porte, elle dit :

— Louis, voici Nil Bompel qui vient pour te parler…

Le jeune garçon se leva précipitamment et faillit faire tomber la chaise qu’il venait de quitter. Il était rouge et si sa mère ne vit pas le geste qu’il venait d’avoir pour cacher quelque chose sous un buvard, Nil le devina. Le coin d’un journal passait du sous-main, sous lequel son poignet s’appuyait.

— Que me veux-tu, Bompel ?

— Et toi, que lisais-tu ?

— Cela t’intéresse ? Tiens… lis.

— Oh ! je n’ai pas besoin de voir pour deviner que c’est une revue défendue, puisque tu l’as dissimulée quand ta mère est entrée.

— Je me moque bien de ce qui est défendu !

— Tu as de drôles d’idées ! Il y en a une surtout que je ne trouve pas chic : c’est d’avoir emporté la règle de notre professeur.

— Dis donc, je crois que tu m’accuses ?

— Et je ne m’en cache pas !