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Page:Fiel - L'étonnante journée, 1932.djvu/117

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due dans la foule, et, cette fois, je l’avoue, je l’ai fait exprès…

— Vous avez fait cela ?

— Oui… Mme Arette m’aurait gênée… Une grande personne qui n’est pas au courant de vos affaires ne peut être qu’encombrante…

— Oh ! cet aplomb !

— Elle est extraordinaire… bredouilla Mme Glace, qui paraissait sidérée.

— Elle sera contente, Mme Arette ! Elle en dira des bénédictions sur vous à votre maman !… Ah ! bien ! ah ! bien ! toute cette histoire n’est pas finie !

— Tant pis… je cherche mon petit frère, moi !… et je perds du temps… Venez vite, Mme Glace… Il ne s’agit pas d’arriver en retard… Si Bob prenait goût au métier de livreur, nous pourrions encore arriver trop tard…

— Çà, par exemple !… s’écria Sidonie, cela ne serait pas à faire…

— Les garçons ont de si drôles d’idées…

— Ah ! vous pouvez parler… clama Justine.

— Alors, vous direz bien à maman que je suis avec Mme Glace…

— La petite demoiselle sera en sûreté avec moi, mesdames…

Suzette repartit, très fière, avec son chaperon.

La concierge l’arrêta sous la voûte dallée :