Page:Fiel - L'étonnante journée, 1932.djvu/135

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matin. Elle parla de Mme Glace et elle ne put se tenir d’ajouter :

— C’est une excellente femme… Elle n’a pas d’enfants et dès que Bob sera retrouvé, je crois bien que j’irai m’installer chez elle…

— Hein ?… et pourquoi faire ?

— Pour leur donner le bonheur d’avoir une petite fille… M. Glace aime jouer aux dames, et comme Mme Glace ne sait pas, il faut bien que je leur rende un peu service…

— Que signifie ce projet ?… hasarda Mme Dravil, interloquée… Est-ce que ta maman est au courant ?

— Est-ce que maman peut être au courant de quelque chose aujourd’hui !… Tant qu’on n’aura pas retrouvé Bob, c’est moi qui conduirai tout…

Huguette écoutait son amie avec admiration.

Suzette ne pensait même pas à jouer ; elle pérorait, essayant d’imiter les façons de parler de sa mère, s’asseyant sur son fauteuil, dans l’attitude familière à Mme Lassonat.

— Vous comprenez bien que, M. et Mme Glace ayant été si complaisants, je suis forcée de me montrer aimable… Ce qui me plaît chez eux, c’est qu’ils admettent comme raisonnable qu’on ne fasse pas travailler les petites filles… Ainsi, toute la semaine, je pourrai jouer… Le dimanche, je retournerai chez mes parents pour voir ce qui s’y passe…

Mme Dravil se retenait de rire à grand’-