Page:Fiel - L'étonnante journée, 1932.djvu/64

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

— Le petit frère est là…

Mme Lassonat tressauta et cria :

— Mon Bob !

Le visage de M. Lassonat s’éclaira, tandis que Justine et Sidonie, ahuries par ce dénouement qu’elles avaient prévu et que Suzette avait si nettement démenti, s’écriaient :

— Ah ! enfin.

— Où était-il ? questionna Madame Lassonat.

— Il est revenu seul ? demanda M. Lassonat dont le visage était radieux.

Tous deux se précipitèrent dans la chambre de Suzette, ayant à leur suite Justine et Sidonie. Ils virent un petit garçon blond qui s’amusait paisiblement à superposer des cubes.

— Ciel ! s’écria la pauvre mère, ce n’est pas Bob !… Quelle est cette affreuse plaisanterie ?

— Horreur !… gémit M. Lassonat, quelle est cette sinistre histoire ?

— Je deviens folle ! hurla Justine.

— Je partirai d’ici ce soir !… clama Sidonie en se donnant des coups sur la tête avec la paume des mains.

— Je m’amuse très bien, dit le petit garçon.

— C’est épouvantable !… reprit Madame Lassonat en se tordant les doigts.

— Suzette, explique-nous ce drame, ordonna M. Lassonat qui cherchait à comprendre.