Page:Fiel - L'étonnante journée, 1932.djvu/70

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— Seigneur !… cria Madame Lassonat horrifiée, ce ne sera jamais mon petit Bob !

— Si tu y mets de l’entêtement, risqua Suzette… Tu sais, Bob n’est guère gentil… Un enfant qui se sauve sans penser à ses parents…

— Ça c’est vrai, hasarda Sidonie, mam’zelle a un peu raison…

M. Lassonat reprit la parole. Il ordonna à Justine et à Sidonie de retourner dans leur cuisine, puis il dit à sa femme :

— Il faut que je m’occupe de cet enfant… Il est urgent que je le reconduise là où Suzette l’a trouvé…

— Que de complications, murmura Madame Lassonat.

— Il n’y a pas à s’insurger, il faut les supporter…

— Oh ! cette Suzette !…

— Il faut lui pardonner en faveur de son intention, elle a cru te faire une surprise heureuse… En d’autres moments, cette histoire serait amusante, mais, malheureusement, elle n’est pas encore risible… Quand on nous ramènera Bob et que celui-ci sera dans sa famille, on regardera les événements avec plus de gaîté…

Suzette trouvait que son père parlait fort bien et qu’il comprenait les choses.

M. Lassonat poursuivit :