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Page:Fiel - L'étonnante journée, 1932.djvu/73

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Mais celui-ci ne voulut pas partir. Il jeta des cris de paon, prétextant qu’il s’amusait très bien. En vain, M. Lassonat lui parla-t-il de sa maman et de son grand-père ; l’enfant leur préférait pour l’instant ses nouveaux jouets.

— Tu vois, Suzette, dans quel embarras tu nous mets…

— Gardons-le, papa…

— Sois sérieuse, ma petite fille… Nous ne pouvons garder un enfant qui ne nous appartient pas… Nous ne l’avons que trop retenu… Tu vas m’expliquer à quel endroit tu l’as trouvé…

Suzette désigna très clairement le lieu de son rapt et M. Lassonat, en promettant de nouveaux joujoux à Jeannot, put l’emmener sans trop de mal.

Suzette était désemparée par ce départ.

Elle alla près de Sidonie, près de qui elle soupira en se plaignant :

— Me voici encore une fois sans petit frère.

— Allons, mam’zelle, vous ne pensez pas à regretter ce petit garçon qui n’avait rien de m’sieu Bob… Vous en avez eu une idée encore là !

— Je le trouvais très gentil…

— Sa mère doit en faire une vie !… On va vous accuser d’être une voleuse… Oh ! la la !… quelle histoire !