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dames reflètent l’ennui… Rien que de regarder Mme  Fodeur, j’ai le spleen…

— Mais non… elle est fort intéressante, puis, elle a eu cet immense chagrin… Quant à Bertranne, elle est gaie et si sincère… Seulement, c’est une travailleuse et cela l’absorbe.

— Enfin, puisque cela te plaît !

La mère et la fille se séparèrent.

Christiane ne pensa plus qu’au plaisir de revoir son amie. Leurs rencontres à Paris, étaient rares.

Mais voisines de campagne, elles se voyaient fréquemment durant les vacances.

Madame Fodeur et sa fille habitaient boulevard Saint-Michel. De l’avenue Henri-Martin où était situé l’hôtel des Gendel, ce fut pour Christiane une salutaire promenade que d’effectuer une partie du trajet à pied.

Paris ruisselait de rayons. Cependant Christiane ne subissait pas le bien-être que dispensait l’atmosphère. Son âme était troublée par sa décision. Elle savait que sa mère tenait à la voir bien mariée, au moins selon le monde. Elle lui parlait souvent de quelque parti de l’aristocratie dont elle eût désiré l’alliance pour la poser dans un cercle nouveau.

Jusqu’alors, le cœur de Christiane n’avait pas parlé et les noms que lui citait sa mère la laissaient indifférente. Le cas était tranché doréna-