Page:Fiel - Mon erreur, paru dans La Croix du 22 mai au 14 juillet 1949.djvu/10

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descendance. Maman échafaudait une masse de rêves, et toutes les jeunes filles lui paraissaient à peine dignes de son fils, et j’entends parmi les meilleures.

Il va sans dire que j’eus le poignet mou et que mes balles furent lancées sans style. Je n’avais qu’une hâte, c’est que les jeux fussent terminés, afin de rentrer à la maison.

J’en oubliai l’inconnu rencontré. Nous habitions rue des Lombards et le trajet me parut long. En approchant de notre maison, je me demandais pourquoi j’étais si pressée d’arriver. Je n’allais pas parler de cette nouvelle à maman, je n’avais qu’à me taire.

Je ne voulais pas de Berthe Durand comme belle-sœur. Non ! Elle était pourtant bien charmante avec ses beaux yeux bruns et ses cheveux blonds, mais la situation de ses parents me paraissait trop peu conforme à la nôtre.

Comment ce monstre de Léo avait-il pu passer outre les désirs de maman ?