Mlle Clarseil tricotait souvent à ses moments perdus. Elle prétendait que le jeu des aiguilles l’aidait à reconstituer les origines des vestiges de Nîmes.
— Décidément, Monique, j’ai beau me creuser au sujet du temple de Diane, je m’y perds !
— Oh ! contentons-nous des choses actuelles.
— J’aime plonger dans le passé.
— Le présent me suffit amplement ! criai-je impétueusement.
— Il y a quelque chose qui ne va pas ?
— Tout va parfaitement bien.
Je m’assis avec un brouillard devant les yeux. Je rassemblais tous mes efforts pour ne pas tomber sans connaissance. Mes oreilles bourdonnaient, mon cœur n’était plus qu’une grosse caisse résonnante, et j’avais beaucoup de mal à garder ma présence d’esprit. Je fermai les yeux pendant quelques instants en murmurant :