Page:Fiel - Mon erreur, paru dans La Croix du 22 mai au 14 juillet 1949.djvu/112

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Léo paraissait tout heureux quand il répondit :

— Les Durand ne sont pas vulgaires, mais assurément on constate, à première vue, qu’ils chérissent leur fille et qu’ils essayent de ne la contraindre en rien…

— Je ne sais pas si cette éducation est bien raisonnable, dit maman.

— Cela réussit fort bien à Berthe, qui paraît douée d’un caractère idéal.

— Il est probable, intervint mon frère cadet, que s’il avait fallu sévir, on aurait changé de système.

À son tour, papa dit son mot :

— Les familles d’origine simple qui ont des enfants d’un esprit élevé usent souvent de ces méthodes admiratives. Il est clair de déduire par les réponses de Léo que les Durand sont surpris d’avoir donné naissance à un cygne. Ils n’ont pas à sévir, comme dit Vincent, et