de cette défense. Il prit la main de sa mère et la garda pendant toute la route en disant simplement :
— C’est un secret avec ma petite maman…
Elle l’embrassa sans répondre.
En entrant dans l’avenue du château, une question sortit des lèvres de l’enfant :
— À Marianne, puis-je en parler ?…
Après un moment d’hésitation, Louise répondit :
— Nous en parlerons ensemble, mon mignon…
Ils arrivèrent comme six heures sonnaient. Marianne, venue au-devant d’eux, attendait des nouvelles de M. et Mme Hürting. Elle questionnait Louise dans un grand élan de sympathie, oubliant la distance qui sépare les maîtres des serviteurs.
Comme Herbert avait pris Wilhelm avec lui à l’usine et que leur retour ne s’annonçait pas encore, Louise emmena Marianne dans sa chambre. Tout en ôtant son chapeau, elle donna des détails sur les vieux Alsaciens. La servante se reportait en arrière et, tout attendrie, racontait des scènes du passé. Louise, animée, se souvenait