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Page:Fiel - Sur le sol d'Alsace, 1911.djvu/135

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SUR LE SOL D’ALSACE

d’avertir Herbert. Elle eût voulu d’abord un aveu de Wilhelm, mais le jeune homme restait fermé.

Ce fut Herbert qui, le premier, en parla :

— Connais-tu cette histoire ? lui dit-il un soir, Wilhelm courtise Elsa ?…

— Clara est venue m’en prévenir…

— Ah !… et cela lui plaît ?

— Elle se montre enchantée…

— Bon… eh bien… je ne veux pas de cela… du moins maintenant… ce sont des bêtises bonnes pour empêcher les études… Je m’expliquerai avec Wilhelm…

Louise, comme toutes les femmes, était pitoyable aux histoires sentimentales ; elle pria Herbert d’être doux avec son fils, car elle craignait de lui des paroles brutales. Mais la réponse qu’elle en reçut fut un rire.

Quelques jours après, il eut avec Wilhelm une conversation assez longue, d’où celui-ci sortit, très pâle. Louise le vit s’acheminer vers sa chambre, la tête basse.

Elle sut ensuite la décision que son mari avait prise.