Herbert céda devant la maladie.
Février, mars s’écoulèrent. Avril revint et avec lui les fêtes de Pâques et du printemps. Le soleil se montra plus prodigue et les oiseaux plus hardis. Un parfum de violette flottait dans l’air.
Depuis quelques jours Mme Ilstein sortait, ranimée par le beau temps et le calme fait autour d’elle. Sa maladie avait endormi l’acuité de la scène qui l’avait provoquée. Elle éprouvait une grande joie de vivre, une joie enfantine et inconsciente. Tous les visages lui souriaient et la nature s’embellissait pour sa convalescence. Les neiges, les froids, les gros nuages gris fuyaient dans l’oubli. II ne restait que du ciel bleu rayé de flèches d’or. Un bourdonnement montait de la vallée où les énergies luttaient pour sortir de terre ; l’herbe se tapissait de lueurs diverses et la Zorn avec ses méandres paraissait et disparaissait entre les saules qui s’argentaient lentement.
Cet après-midi-là, Louise attendait Fritz. Elle l’attendait avec impatience et regardait sans répit l’avenue qui l’éblouissait…
Elle songeait à Wilhelm, dont le retour n’au-